La Préfecture de Siguiri est située au Nord-Est de la République de Guinée.
C’est une zone aurifère par excellence. Ses réserves exploitables sont évaluées à plus de 59 millions de tonnes de minerai avec une forte teneur en or.
La biodiversité de Siguiri était composée d’un paysage fermé, dense et luxuriant qui, aujourd’hui est caractérisé par des trous et des sols nus.
La venue des sociétés aurifères et l’exode des populations vers les zones aurifères ces dernières années, ont provoqués une dégradation accélérée de l’environnement de Siguiri.
Cela a pour impacts : les températures élevées, la rareté des pluies et la disparition du couvert végétale dans cette préfecture.
Cette dégradation environnementale a deux causes principales qui sont :
L’exploitation artisanale: elle demeure la principale activité des populations locales. Elle consiste à l’ouverture par concassage ou par creusage des puits et des mines d’orpaillage qui, après exploitation ne sont plus refermés et restaurés.
Cela provoque :
- une érosion éolienne qui transporte des particules de sable et des toxines chimiques dans les cours d’eau.
- une pollution de l’air par la montée des poussières, composées de particules et de toxines qui sont à la base des maladies respiratoires.
- les écroulements de terrains qui entrainent chaque année la mort de plusieurs orpailleurs.
L’exploitation industrielle : elle se caractérise par l’ouverture de grandes surfaces de terrains par les sociétés aurifères en place. Ses conséquences sont plus considérables que celle artisanale si les mesures de compensation ne sont pas prises à temps.
Du jour au jour, les activités d’exploitation s’intensifient dans cette zone, ne laissant aucune chance à la biodiversité de se restaurer et de se développer.
Nous, Enviro-Durable, appelons les populations locales, les sociétés aurifères et les décideurs à prendre des mesures adéquates en faisant ceci :
- Fermer des puits miniers de terre et restaurer les sites après l'exploitation en reboisant la zones avec des espèces à croissance rapide telle que : Gmelina arborea et Acassia mangium.
- Respecter les règlements de l'article 105 du code minier qui dit que "le titulaire d'une autorisation d'exploitation a l'obligation de restaurer le site d'exploitation couvert par son titre minier ".
- Promouvoir l'éducation environnementale dans les écoles pour montrer l’intérêt de la conservation aux générations montantes.
- Sensibiliser les populations sur les dangers de l’exploitation aurifère non règlementée. Ceci dit, les populations doivent être informées de la gravité des effets de leurs activités sur l'environnement pour qu’elles y prennent conscience.
L’implication de la population guinéenne et en particulier celle de Siguiri, dans la protection des ressources naturelles doit être d’actualité pour que chacun contribue à la protection d’un environnement qui nous appartient tous et appartient également aux générations futures.
Enviro-Durable.
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